« Quarante ans est un âge terrible. Car c’est l’âge où nous devenons ce que nous sommes. » Charles Péguy.
A 10 ans, j’étais timide. A 20 ans, j’étais rebelle. A 30 ans, j’étais responsable. Quel mot choisir pour me définir à 40 ans ? Pour moi, comme pour beaucoup j’imagine, 40 ans représente un cap dans la vie. Et je partage les mots de Victor Hugo : « 40 ans, c’est la vieillesse de la jeunesse mais 50 ans, c’est la jeunesse de la vieillesse ». Alors, à 40 ans, qui suis-je ? Un petit bilan s’impose… Cet article, s’est un petit cadeau que je me fais à moi-même pour mes 40 ans, parce que j’en ai besoin.
A 40 ans, je me connais mieux
« charmante, chiante, pas aimable, drôle, intelligente, distante, trop franche, timide, sûr d’elle, sportive, anxieuse, exigeante, impatiente, caractérielle, sensible, fière, responsable, droite… »
Dans ma tête raisonnent encore et encore tous les qualificatifs qu’on a pu utiliser pour me définir. A la maison, à l’école, au sport, au travail… Dans notre société, on passe notre temps à juger les autres et à être jugé soi-même. D’un coté, je trouve cela dur mais d’un autre côté, je sais qu’il faut faire la part des choses et que savoir écouter ces jugements, peut permettent d’entreprendre un travail sur soi. Tout comme nos expériences ou nos sentiments, ils nous aident à mieux nous connaitre. Avec les années, j’ai réussi à travailler mon attitude, mes angoisses, ma façon d’aborder ou recevoir les choses. J’ai gagné en expérience et en prise de recul. Je ne serai jamais parfaite (et j’en suis loin) mais je suis plus sage et j’ai l’impression que cela me rend plus forte pour aborder la vie. Je m’assume aussi plus et je me sens plus sereine et épanouie.
A 40 ans, j’ai l’impression d’avoir réussi ma vie
J’ai grandi avec la conviction que rien ne m’arriverai tout seul et que, même si j’avais plutôt une bonne étoile et des facilités dans beaucoup de domaines, il fallait que je donne le meilleur de moi même pour construire ma vie comme je la voulais. Très vite, j’ai appris que le travail était essentiel pour réussir et que les épreuves devaient me permettre d’évoluer. Cela n’a pas été simple tous les jours, mais aujourd’hui, ma vie est comme je l’avais espérée. J’ai une famille qui m’apporte mes plus grands bonheurs. J’ai une entreprise dont je suis fière. Et, j’ai une jolie maison où il fait bon vivre. Je suis heureuse, entourée de ceux que j’aime et en bonne santé. Je suis consciente de la chance que j’ai et que tout ce que j’ai est précieux. Et en même temps, je ne peux m’empêcher de m’interroger sur la suite…
A 40 ans, j’ai envie de nouveau
Pour moi, 40 ans c’est aussi la prise de conscience du temps qui passe. J’ai dans la tête des images de mes 5 ans, 11 ans, 15 ans, 18 ans, 24 ans, 27 ans, 28 ans, 29 ans, 33 ans… et j’ai l’impression que c’était hier. Le temps est passé vraiment trop vite et je commence à comprendre combien il faut apprécier chaque moment. Nous n’avons aucun pouvoir sur le temps qui passe mais nous pouvons essayer de ne pas le gaspiller. Aujourd’hui, je suis heureuse de tout ce que j’ai construit, mais je crois que ma plus grande peur, c’est que le meilleur soit derrière moi. Je ne veux pas me réveiller dans 10 ans et avoir l’impression de n’avoir rien accompli de nouveau. Je veux continuer de profiter des gens que j’aime et être libre de réaliser de nouveaux projets.
A 40 ans, je suis plutôt heureuse dans ma vie. Les 20 dernières années sont passées à une vitesse folle mais on été remplies de bonheur. J’espère que les 20 prochaines années seront aussi belles. A moi d’écrire la suite comme je la rêve !
