Un tiers de français dans la bataille, un tiers de français au chômage, un tiers de français en télétravail et tous les écoliers à la maison… C’est la 2ème semaine de confinement. On a tous bien pris la mesure de la situation et on essaye de s’adapter comme on peut…
Tous confinés mais dans un chaos
Je sais que je ne peux pas me plaindre. Malgré l’actualité, j’arrive à travailler et mes proches vont bien… Mais pour être sincère, au fond de moi, quand je prends le temps de penser à ce qui nous arrive, c’est bizarre. Comment en sommes nous arrivés là ? Aujourd’hui, en France, c’est le cahot. La loi nous interdit de sortir librement. Faire ses courses pour se nourrir devient un parcours du combattant. L’économie est au ralenti et on craint tous pour notre argent.
Depuis quelques jours, j’ai l’impression que ma vie s’est arrêtée et d’être minuscule et impuissante. J’ai l’impression d’avoir perdu mes droits les plus primaires : sortir dehors pour aller où bon me semble, respirer l’air frais en toute liberté, parler ou embrasser quelqu’un sans crainte… Je sais que c’est indispensable de rester confiné et que c’est pour la bonne cause et je vais m’y plier du mieux que je peux. Mais j’avoue qu’au fond de mois, je ne pensais jamais avoir à vivre cela.
Tous confinés mais pas tous logés à la même enseigne
Parmi les confinés, il y a ceux qui doivent aller au front au péril de leur vie et ceux qui doivent se cloîtrer en attendant que cela passe et en faisant confiance à ceux qui savent et qui agissent. Il y a ceux qui ont la chance de vivre à la campagne ou dans une maison avec jardin pour s’aérer autant qu’ils le veulent et ceux qui sont bloqués dans un appartement de quelques m2 ou qui n’ont pas de toit.
Il y a ceux qui ont la chance d’être confinés en famille et ceux qui sont seuls ou avec un mari violent. Il y a ceux qui ont la chance de vivre des régions pour l’instant très peu touchées et ceux qui vivent dans l’Est et en Ile de France. Il y a ceux qui sont jeunes et en bonne santé et ceux qui se feront « triés » à l’hôpital. Je me demande si jamais en France les inégalité n’ont été aussi fortes.
Tous confinés mais tous solidaires
Heureusement, si Liberté et Egalité n’ont plus beaucoup de place en France en ce moment, il nous reste quand même la Fraternité. Donc, je pense à tous ceux qui agissent en essayant de sauver des vies. Je pense à tous ceux qui sont obligés d’aller travailler pour qu’on puisse continuer se nourrir ou se chauffer. Je pense à tous ceux qui continuent de faire leur travail malgré les difficultés. Je pense à tous ces enfants dont la vie est perturbées. Je pense à toute la solidarité qui se mets en place. Je pense à tous ceux qui essayent de prendre les bonnes décisions pour sauver le plus grand nombre d’entre nous.
Allez, il faut tenir bon ! On vient d’apprendre que le confinement était prolongé de 15 jours. Alors, bon courage à tout le monde. Et en attendant que l’épidémie passe, prenez-soin de vous et continuez à applaudir aux fenêtres nos héros à 20h!