Cette semaine il a fait tout gris. Du coup pour mon moral aussi… En temps normal, cela aurait été sans nul doute une semaine sympa. 4 jours pour bien faire son travail, un vendredi férié pour profiter du week-end, quelque brins de muguet pour apporter du bonheur. Mais, depuis 7 semaines, nous sommes confinés et j’ai l’impression que ça fait une éternité. Mardi, le 1er Ministre Edouard Philippe a présenté le plan de déconfinement. Et pour moi, il a un goût amer. Une chose est sûr, on ne va pas retrouver notre liberté et du coup j’ai du mal à voir autre chose que le verre à moitié vide…
Le contrôle plutôt que la confiance :
Pour sortir du déconfinement, le Gouvernement a choisi de ne pas faire confiance à l’apprentissage des français sur le virus. Plutôt que de nous prendre pour des personnes responsables qui ont conscience du danger, le déconfinement, à partir du 11 mai, rimera avec contrôle. On nous menace depuis plusieurs jours : « Si on se relâche trop, on restera confiné »; « Si la 2ème vague est au dessus des seuils fixés, on retournera en confinement« … Les autorités vont continuer de vérifier si on se comporte bien. Du coup, on ne risque pas de se sentir responsable de nous même ! Moi vraiment, cela me mine. Bien sûr, dans notre société, il y a un petit pourcentage d’irréductibles qui n’ont pas complètement suivis les règles du confinement. Mais, éditer la règle d’une population entière par rapport au comportement de ces irréductibles, c’est injuste. Il faut concentrer les contrôles sur eux, c’est tout !
Le plan de « semi-déconfinement » :
Plus besoin de ses satanées attestations pour sortir mais il va falloir faire avec la carte des régions vertes ou rouges et jusqu’au 2 juin la liberté est loin :
- Les déplacement à plus de 100km seront interdits (sauf pour raisons professionnelles ou familiales impérieuses),
- Le télétravail restera imposé pour les entreprises où c’est possible.
- Les masques seront obligatoires dans les transports et les lieux publics.
- La distanciation sociale restera obligatoire dans les commerces.
- Les crèches et écoles vont rouvrir mais y mettre ses enfants fait peur.
- Les mariages ou réunions de famille ou entre amis seront limités à 10 personnes.
- Les sports collectifs, concerts, messes, spectacles… ne seront pas autorisés non plus.
- Les restaurants, hôtels, bars, cinémas resteront fermés.
- Les vacances en camping ou les balades sur les plages seront toujours impossibles.
- Les séniors et personnes fragiles doivent essayer de rester confinées…
La nostalgie de notre vie d’avant:
La conscience du danger, c’est bon on l’a ! Clairement l’insouciance ce n’est pas pour demain. Le virus est toujours là et nous devons apprendre à vivre avec. Les embrassades, on n’est pas prêt d’en reprendre l’habitude. Les sorties sans s’inquiéter ou se laver mille fois les mains par jour non plus… Les autres restent un risque. Il va falloir continuer de s’en méfier, tester, isoler … Je ne sais pas si un jour tout re-deviendra comme avant. Mais l’insouciance sociale d’avant me manque énormément. « On a envie de sortir mais on a peur » : cette complexité psychologique risque d’être source de gros dégâts sur le long terme. Si on veut recommencer à vivre, il va falloir faire « ami-ami » avec le virus.
La grande déception envers le Gouvernement
Dans cette crise du Coronavirus, le Gouvernement aurait pu être plus dans l’empathie avec les Français, mais non ! Après avoir été complètement dépassé par la situation, il a choisi l’approche « menaçante ». Blasée par le monde politique, j’ai voté en 2017 pour ce Gouvernement. J’avais espoir que ce « Putsch » apporte à notre Pays du moderniste, du dynamisme, de l’efficacité et de l’audace. Mes attentes étaient énormes. Ma déception l’a été tout autant. L’inexpérience et la volonté de montrer son autorité : voilà ce que je retiendrai de ce Gouvernement. Je pense que cette approche floue et dure sur-ajoute au stress de la situation que nous vivons. Un peu plus de clarté, d’empathie et de confiance auraient pu nous aider à nous sentir un peu mieux pour vivre cette période traumatisante. Définitivement, je n’adhère pas avec la stratégie du Gouvernement pour gérer la crise du Coronavirus !